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A la fois ministre de la Santé et maire de Casablanca, Nabila Rmili est vivement critiquée pour cette double casquette. Plusieurs appels ont émané sur les réseaux sociaux demandant sa démission immédiate, de l’un des deux postes.
Le 20 septembre, Nabila Rmili candidate du RNI a été élue première femme maire de Casablanca. A peine couronnée à la tête du conseil de la ville de la métropole casablancaise, Rmili se voit attribuée le portefeuille de la Santé et de la Protection Sociale, dans le nouveau gouvernement d’Aziz Akhannouch.
Les internautes virent leur cuti et les encouragements, reçus au lendemain de son élection en tant que première femme maire de la capitale économique, deviennent d’acerbes critiques.
Rmili se retrouve alors au centre d’une véritable polémique autour du cumul de mandats. Un cumul qu’elle n’est d’ailleurs pas la seule à assumer au sein du gouvernement de Aziz Akhannouch, maire également de la ville d’Agadir.
La consternation a vite laissé place à des appels à la démission de Nabila Rmili. Sur le groupe Save Casablanca, qui regroupe près de 300.000 membres, les publications fusent, dénonçant à l’unisson l’impossibilité d’assurer de lourdes missions à la fois.
Contacté par H24 Info, Mouna Hachim, écrivaine et fondatrice du groupe Save Casablanca nous explique qu’il «ne s’agit pas d’une campagne visant une personne, mais plutôt d’une réaction citoyenne face au cumul aberrant de mandats gigantesques, à savoir maire de la capitale économique et ministre de la Santé», soutient-elle.
«Lors de son élection à la tête de Casablanca, il y a eu un grand engouement, manifesté d’ailleurs sur plusieurs postes sur notre groupe. Mais plusieurs ont changé leurs positions une fois Rmili est nommée au sein du nouveau gouvernement», indique Mouna Hachim.
«Personnellement je ne mets pas en doute les compétences humaines et professionnelles de Nabila Rmili pour diriger la ville, ni de ses aptitudes à être ministre. Mais ses compétences ne peuvent pas être dispersées. Nous parlons bien de deux chantiers énormes qui exigent un engagement à plein temps», nous confie-t-elle.
En effet, «le travail qu’attend Nabila Rmili est colossal à Casablanca et y ajouter une autre mission d’un même gabarit c’est essayer de nous faire croire à une héroïne fantastique aux pouvoirs surnaturels, qui aurait un pied à Casablanca et un autre à Rabat», estime notre interlocutrice.
Absurde et insultant !
Du même avis, Abdullah Abaâkil (PSU), élu au conseil de la ville de Casablanca, nous interpelle pour sa part sur le vide juridique, permettant le cumul des mandats. «C’est absurde et très insultant pour ceux qui sont attachés au travail local», dénonce t-il.
De plus, «cela posera un véritable problème lorsque les citoyens s’apercevront que leur maire n’est pas disponible sur place», explique-t-il, estimant qu’il «faudra faire un choix, mais aussi faire appel à l’éthique et avoir un minimum de respect envers les citoyens».
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A cet effet, une pétition a même été lancée appelant à la démission de Nadia Rmili. L’appel qui a récolté quelques signatures, aurait été lancée par des militants de la Fédération de la gauche démocratique. Néanmoins, «les critiques ne doivent pas être assimilées à des campagnes partisanes et politisées, mais plutôt à des voix citoyennes libres ayant subi des années de mauvaise gestion de la ville et qui ont placé tous leurs espoirs dans ces élections, dans l’espoir de voir une personne sur le terrain et à l’écoute de leurs doléances», conclut Mouna Hachim.
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