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Quand elle a découvert, en septembre, le prix des hébergements à Glasgow (Ecosse), Aïssatou Diouf n’y a d’abord pas cru. Jusqu’à 700 euros la chambre, plus de 10 000 euros les quinze nuits… Des chiffres qui paraissaient insensés, mais qui ont pourtant continué de s’envoler : il faut désormais compter en moyenne 1 000 euros par jour pour se loger dans la ville où doit se tenir, du 31 octobre au 12 novembre, la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26). A ce tarif-là, l’événement « risque de n’être accessible qu’aux délégués et associations des pays riches », met en garde la coordinatrice sénégalaise du Réseau Action Climat d’Afrique de l’Ouest, qui regroupe une cinquantaine d’organisations environnementales.
Entre l’inflation des coûts des logements, les frais de déplacement, les visas et la difficulté d’accès aux vaccins, la COP26 s’annonce d’ores et déjà comme l’une des plus chères de l’histoire et des plus compliquées logistiquement pour les représentants des pays en développement. « A ce jour, la moitié au moins des délégués africains n’ont pas la certitude de pouvoir se rendre en Ecosse », souligne le Gabonais Tanguy Gahouma-Bekale, qui préside le groupe des négociateurs du continent. Beaucoup de délégations, habituées à se déplacer en nombre, comme celles de la Côte d’Ivoire ou de la République démocratique du Congo (RDC), vont revoir leurs effectifs à la baisse. Et la coupe devrait être encore plus sèche pour les observateurs issus de la société civile, qui ne bénéficient pas des mêmes conditions que les institutionnels.
Hilda Flavia Nakabuye, l’une des jeunes militantes ougandaises pour le climat, a renoncé à se rendre à Glasgow : elle n’a pas encore réussi à se faire vacciner, la procédure de visa « varie constamment », les coûts sont « insensés ». « Seuls les jeunes qui parviendront à être aidés par des grandes organisations pourront faire le déplacement », regrette cette membre du mouvement Fridays for Future.
Pourtant, la réunion, qui devrait rassembler autour de 25 000 participants venus de 196 Etats, est présentée comme la plus importante depuis l’accord de Paris, en 2015. Elle devra montrer, alors que les catastrophes naturelles se multiplient, qu’un point de basculement peut être franchi dans la lutte contre le dérèglement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
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