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Face à la pandémie de Covid-19, une nouvelle ligne de front vient de s’ouvrir, en toute discrétion, en Afrique. Le théâtre d’opération : un laboratoire flambant neuf au détour d’une zone industrielle proprette au nord du Cap, en Afrique du Sud. Derrière les murs de brique, l’unité « vaccins » de la société Afrigen est encore vide. C’est le calme avant la tempête. Dans quelques semaines seront installés ici tous les équipements nécessaires à la mise au point du premier vaccin à ARN messager contre le SARS-CoV-2 conçu localement.
La petite biotech Afrigen n’est pas seule dans cette aventure. Le 21 juin, elle a été désignée pour accueillir la première plate-forme de transfert de technologie de vaccins à ARN messager à destination des pays en développement, en partenariat avec le laboratoire sud-africain Biovac.
Le projet, lancé et supervisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vise à accroître les capacités de ces pays afin de leur permettre de produire leurs propres vaccins fondés sur cette technologie en profitant d’apports, non seulement de groupes pharmaceutiques la maîtrisant, mais aussi de nombreux laboratoires publics de recherche qui travaillent sur l’ARN messager dans le monde.
« Avancée phénoménale »
Si l’annonce est passée relativement inaperçue, elle constitue « une avancée phénoménale » dans la bataille pour l’accès aux vaccins, estime le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Appuyé par des experts de l’ARN messager, Afrigen espère mettre au point ses doses contre le SARS-CoV-2 d’ici un an.
Née, en 2014, d’un partenariat entre un organisme de financement public sud-africain et l’Infectious Disease Research Institute, établi à Seattle (nord-ouest des Etats-Unis), la société était, jusqu’à présent, spécialisée dans la fabrication d’adjuvants. Elle est ainsi devenue la première en Afrique à maîtriser la formulation des particules lipidiques qui permettent notamment d’encapsuler l’ARN messager. Une fois le produit développé, elle passera la main au laboratoire Biovac, chargé de la production à grande échelle. C’est ce tandem – développeur d’un côté, producteur de l’autre –, épaulé par un solide réseau d’universités locales, qui a séduit les experts de l’OMS.
« Le projet sud-africain était quasiment parfait », résume Martin Friede, coordinateur de l’initiative pour la recherche vaccinale au sein de l’institution. Du côté d’Afrigen, cela ne doit rien au hasard. Dès le début de la pandémie, sa directrice, Petro Terblanche, prend les devants et sollicite ses actionnaires : « On leur a dit : “C’est le moment de mobiliser du capital pour être prêts à prendre part au développement d’un vaccin de A à Z, parce qu’il n’y a pas d’infrastructure de ce genre en Afrique” », se souvient-elle.
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